Une arrivée toute en fraîcheur
Bien arrivés à Pékin en fin de journée après un vol fort agréable sur Thaï airways. Comme on s'y attendait c'est le choc thermique : 25 degrés ce matin en partant, 5 ce soir. Nous sommes saisis. On a dû vite se mettre dans le bain. Bien sûr, vu qu'on avait pas prévu de venir autant au Nord à l'origine on est un peu pris au dépourvu niveau vêtements d'hiver. On voyait les chinois dans l'avion qui se changeaient, se mettaient des collants de laine sous leurs pantalons, sortaient les gros blousons, écharpes et autres moufles. De notre côté, on avait qu'un pauvre petit pull et une polaire chacun. C'est passé mais de justesse.
On a aussi vite compris l'ampleur de la galère qui nous attendait, ne sachant pas ni l'un ni l'autre dire un mot de chinois. Pour quitter l'aéroport passe encore, c'est à la descente du bus que ça s'est compliqué. On sort le guide, on l'ouvre à la page de l'hôtel où on veut aller et là on fait un, puis deux, puis trois, puis quatre taxis (!) qui nous font comprendre qu'ils ne pigent pas du tout où on veut aller. Rires nerveux à ce moment-là. Ca paraissait pourtant simple sur le plan, c'était pas très loin de l'endroit où le bus nous avait déposés (pas très loin ici c'est quatre kilomètres, donc galère de faire ça dans le froid avec nos gros sacs), mais en fait même les termes écrits en "pinyin" (la transcription phonétique des idéogrammes) ils ont du mal. Bref c'est qu'à la cinquième tentative qu'on est tombé sur un jeune adorable qui y a mis toute sa bonne volonté pour nous comprendre. On a du coup aussi réalisé que pour la prononciation il va falloir s'entrainer parce que ce que tu lis en pinyin n'a qu'un très loin rapport avec ce que tu entends. Il nous laisse dans le quartier de l'hôtel (pas devant, faut pas abuser, il savait pas à ce point où c'était), on commence à chercher. Un petit quartier de "Hutong", ces petites maisons traditionnelles chinoises toutes grises (dont ils ont détruit une bonne part pour moderniser la ville soit dit en passant), et la re-galère, toutes les rues se ressemblaient: rue numéro une, deux, jusqu'à dix, et sur le guide il n'y avait pas le numéro d'indiqué. On tourne, on tourne, en priant pour qu'il y ait de la place parce que bien sûr, prévoyants comme on est toujours on avait pas appelé, on avait quand même réservé par internet mais les réservations n'étaient maintenues que jusqu'à 18h (à ce moment-là, il était déjà 20h passées).
Finalement miracle on finit par trouver, il y a de la place, l'endroit est super, une guest house toute douillette, bien chauffée. On se prend deux lits en dortoir, on tape la discute avec un américain d'une bonne cinquantaine d'années qui partage notre chambre. Le gars arrive juste de New-York et doit affronter un décalage horaire de...13 heures. Ca a l'air d'être un sacré personnage celui-là : il vit en Chine dans le Sichuan, joue de la viole de gambe et vit du commerce de violons. Il nous explique que les instruments fabriqués en Chine sont parmi les meilleurs du monde et que, en vendre 3-4 aux USA de temps en temps lui permet de vivre ici. Après ça, on va casser la croute dans un petit restaurant du coin, commandant un peu au pif sur le menu, et coup de bol tout est délicieux, accompagné d'un bon thé bien chaud, et au dodo sous les grosses couettes. Demain, première mission trouver de quoi se couvrir et après on verra où nos pas nous mènent !